Alors que les réseaux sociaux continuent de monopoliser les usages, pouvoirs publics et associations pointent du doigt les conditions d’utilisation en très petits caractères. Ces entreprises peuvent-elles tout se permettre sous prétexte que la toile est publique, que les commentaires deviennent honnêtes et les amitiés authentiques ? Les multinationales capitalisent sur leurs points forts et redoublent de visibilité, mais leur image est écornée, leur siège vacille. Quels acteurs, plus modestes mais non dénué d’ambitions, parviendront à tirer leur épingle du jeu ?
L’actualité des acteurs du web
Outre les questions d’e-réputation ou de nettoyage de résultats de recherche inappropriés, la question de l’invisibilité sur le web revient régulièrement. Les internautes recherchent-ils une navigation secrète ou une confidentialité de leurs données ? Sur ce dernier point, la CNIL a donné 3 mois à Google pour se conformer à la loi française. En cas de non adaptation, les sanctions pleuvront. Mais 150 000€ d’amende est-ce assez pour Google ?
Du coté des associations de consommateurs, Facebook, Twitter et Google+ sont sous le coup de plaintes de la part de Que Choisir au sujet de leurs conditions d’utilisations des données personnelles jugées illisibles. Alors que 32 millions d’utilisateurs sont inscrits sur ces réseaux sociaux et que 2 tiers des utilisateurs s’y rendent chaque jours, leur protection est indispensable même s’ils restent responsables de leur inscriptions et de leurs usages. D’ailleurs, les géants du web représentent-ils vraiment Big Brother ou sont-ils victimes de leur propre système ?
Sur les forums et les sites de réservations, nous tendons vers des commentaires de plus en plus honnêtes et vérifiés avec la fin des faux avis. Une norme contre les faux avis en ligne est née et vise à davantage de transparence. Si cette tendance prend forme, nous devrions enfin pouvoir nous baser sur les recommandations ou méfiances des internautes. Ces avis restent d’ailleurs indispensables à l’heure de la recrudescence des cyber-escroqueries.
Cette méfiance n’a pourtant que très peu d’effets sur le rapport passionné qu’ont les français à internet. Si beaucoup se méfient du pouvoir d’internet et de son caractère incontrôlable, une majorité juge la toile indispensable. Au premier rang des usages préférés, une étude Hadopi révèle que le streaming et les contenus gratuits sont les priorités des internautes, devant le téléchargement et les contenus payants. Toutefois, l’addiction la plus révélatrice reste celle liée aux smartphones devenus indispensables.
Alors que le cloud computing progresse en France, la majorité des entreprises de plus de 200 personnes en use. Le marché n’a jamais été aussi juteux au niveau mondial. Il représentait 111 milliards de dollars d’investissements en 2012 en grande partie en Amérique du Nord et en Europe de l’Ouest. Si le cloud dope les performances des multinationales, peut-il expliquer la croissance des géants américains ou est-ce simplement une question de culture?
L’exemple d’Amazon donne une réponse au niveau des pratiques commerciales offensives contre lesquelles il est difficile de lutter. Plus délicat encore, d’autres sociétés se trouvent directement dans le viseur des industries qu’elles déstabilisent. C’est encore et toujours le cas de Mega, le bébé de Kim Dotcom, pour lequel les majors hollywoodiens exigent le déréférencement auprès de Google.
Retour sur les dernières évolutions de l’actualité des géants du web : rachats, fermetures et innovations :
- Zynga, le spécialiste des jeux en ligne, a confirmé la suppression de 18% de ses effectifs, et débauche le patron d’Xbox chez Microsoft.
- Microsoft réorganise son fonctionnement avec le projet One Microsoft afin de rationaliser l’archipel de multiples divisions en une stratégie globale, réduire les coûts et faire évoluer les processus d’innovation.
- Les fondateurs du réseau social Bebo l’ont racheté 1 million de dollars après l’avoir vendu à AOL pour 850 millions de dollars.
- Néolane, spécialiste français du marketing en ligne, est racheté par le géant américain Adobe pour 600 millions de dollars.
- Yahoo fermera 12 services dont Altavista d’ici fin septembre 2013, mais rachète Admovate, service de ciblage publicitaire sur les plateformes mobiles.
- Après avoir créé la première école de l’internet, Niel (Free), Simoncini (Meetic) et Granjon (Ventesprivées.com) vont soutenir 101 projets portés par des jeunes de moins de 25 ans, avec un financement de 25 000€.
- Qwant, le premier moteur de recherche français, est officiellement lancé et fait preuve de plus d’humilité dans ses ambitions.
- Dropbox ne se limite plus au stockage de fichiers mais veut devenir une véritable plateforme à travers une API dédié à la synchronisation des données en ligne.
- Le fondateur de Deezer lance Stream Nation, un service de stockage de photos et vidéos, gratuit jusqu’à 10 Go.
- La Banque Publique d’Investissement injecte 23.5 millions d’euros dans la start-up française Withings spécialisée en objets connectés.
Webmarketing et réseaux sociaux
Graph search, la nouvelle solution de recherche sur Facebook est disponible depuis début juillet. Découvrez le fonctionnement de Graph Search en vidéo. Son déploiement en France va affecter le profil des utilisateurs… ou pas. Néanmoins, à défaut de bouleverser en permanence nos habitudes sur le réseau, Facebook permet aussi de sauver des vies grâce à l’option « donneur d’organe ». Une preuve qu’on peut donner des informations cruciales en cochant une petite case. Mais encore faut-il que votre profil soit authentique. Les profils des membres connus et des personnalités devront désormais être vérifiés à la manière des pages entreprises.
Chaque jour, plus de 4 milliards de contenus sont partagés sur Facebook dans le monde et cela ne fait qu’augmenter. Pour mieux s’y retrouver à travers les conversations et les sujets partagés, le réseau a lancé ses hashtags déjà très populaires chez Twitter. Ces mots-clés cliquables devraient changer la vie des utilisateurs, permettre de trouver plus facilement des actualités clés et suivre des intéractions à grandes échelles.
Depuis, les jeux basés sur les commentaires et les partages explosent comme ce jeu très simple mais bien pensé. Les partages deviennent plus que jamais la clé de la visibilité et s’inscrivent également dans une logique de référencement. Mais il s’agit aussi d’amorcer et entretenir des relations durables avec les internautes. Twitter l’avait bien compris dès le départ avec les messages directs mais ceux-ci n’étaient pas encore synchroniser entre plusieurs supports. La synchronisation des DM est désormais chose faite.
Suite aux plaintes récemment formulées par différentes associations de protection des mineurs et des droits des femmes, Facebook renforce également son filtrage publicitaire des contenus et pages déconseillés. Terminés la publicité sur les pages violentes ou pour adultes. Une précaution indispensable puisque la vidéo prend de plus en plus de place, notamment avec Instagram qui vise à venir concurrencer Vine sur Twitter.
Réseau social très en vogue depuis 2012, Pinterest a décidé d’accélérer son développement en France avec une version française qui vise à se rapprocher des marques françaises et les épingler à son tableau de chasse. Les tableaux imagés vont donc se multiplier et pour les annonceurs, il faudra veiller à rester pertinent et répondre aux vraies attentes des internautes. Voici un tour d’horizon des contenus utiles, de l’expertise dont il faut savoir faire preuve sur les réseaux sociaux.
Du conseil au « business partner », certaines agences médias accompagnent de plus en plus les annonceurs dans leur recherche de performance web et de branding. A l’heure des médias sociaux et des pure-players gourmands, ces partenariats privilégiés font le plus grand bien aux marques. Notamment pour les marques de mode à fort potentiel relationnel, très présentes sur les réseaux sociaux. Au niveau du référencement, les options possibles et la cohérence nécessaire des actions méritent une stratégie webmarketing claire.
Notre ami Google
Après l’annonce de la fermeture de Google Reader, pas toujours bien digérée, Digg se positionne sur le créneau et lance sa version béta de Digg Reader. Google préfère se concentrer sur la messagerie pour trier l’information.
Le nouveau Gmail a été lancé en France. L’application de messagerie de Google permet désormais de mieux trier ses messages et de séparer e-mail et notifications. Des boutons d’actions rapides ont également été ajoutés.
Google se lance dans les services de télévision en ligne afin de commercialiser des contenus sous licence.
Difficile de dire si les e-mails arriveront plus vites, mais Google compte améliorer l’accès à internet grâce à Google Loon, des ballons dans la stratosphère pour connecter les zones reculées. A quand une barrière de montgolfières ?
Au rayon des rumeurs, le service Google Mine fait également figure d’arrivée prochaine. Il s’agirait d’une application créée pour cataloguer les objets en sa possession, ceux désirés et les partager entre amis. Une sorte de wishes list pour venir concurrencer Pinterest ?
Enfin, Google poursuite sa phase de test avec les Google Glass. Cette technologie pourrait servir aux actes chirurgicaux. De quoi avoir on ne peut mieux le compas dans l’œil.
Nouveaux horizons… Invisibilité, baisers virtuels, WiFi road et Mars
Navigation privée : on me voit, on me voit plus, on me voit.
Free Hugs : embrassez qui vous voulez… par mail.
Le premier boulevard connecté est à Nice.
Une photo de Mars à 1.3 milliards de pixels.
Clic-hommage à un inventeur de génie.
